Gz- Qu’est-ce qui vous fatigue dans le milieu du Tango ?
CR- Je n’aime pas me plaindre, si quelque chose me déplaît , j’essaie de le changer par l’exemple ou à travers mon travail en tant que professeur et ce sur quoi je ne peux pas agir, j’essaie juste de faire avec.
La seule chose qui me fatigue vraiment et qui vaut la peine d’être mentionnée ici ?
Le fait de recevoir des propositions de travail, que ce soit en tant que professeur ou en tant que danseuse, avec pour seul salaire un repas chaud ou une entrée en milonga.
Préparer et donner un cours, s’entraîner chaque jour pour être «présentable» devant un public est un travail , et ce travail mérite un salaire.
Gz- Où et avec qui avez-vous découvert le Tango ?
CR- A Buenos Aires, à la Confiteria Ideal avec un ami de ma famille.
C’était mon premier voyage en Argentine, j’étudiais déjà la danse et c’est tout naturellement qu’on m’a emmenée à ma première milonga.
Je me souviens être restée assise à regarder la piste pendant presque cinq heures !
J’étais captivée… Ma première pensée? «Ça a l’air tellement simple, ça doit être la danse la plus difficile du monde…je veux faire ça!». Chaque danseur sait que ce qui a l’air simple est en fait extrêmement complexe.
Gz- Pour vous où se joue l’avenir du Tango ?
CR- Je ne peux parler que de danse mais il me semble que l’avenir du tango dépend en grande partie de tous ces danseurs, professionnels ou non, qui choisissent chaque jour de se dédier au tango, qui ont soif d’apprendre et de comprendre encore et toujours.
Gz- Un bon et un mauvais souvenir de Tango ?
CR- Ma première exhibition et…ma première exhibition.
C’était à la Baldosa, à Buenos Aires, un vendredi soir.
J’étais terrifiée, j’étais persuadée que j’allais m’évanouir sur la piste mais à l’instant où je me suis avancée vers mon partenaire, Rémi Esterle, toutes mes craintes ont disparu pour laisser la place à une sensation indescriptible…une sensation de chaleur, une joie immense, un sentiment de plénitude…
Gz- 3 Tangos / 3 orchestres / 3 danseurs
CR- 3 tangos :
Remembranzas, Pugliese avec Maciel
En esta tarde gris, Troilo avec Fiorentino
El ingeniero, Di Sarli
3 orchestres :
Pugliese, D’Arienzo, Troilo
3 danseurs/danseuses :
Gabriel Missé
Natalia Hills
Liz & Yannick Vanhove
Gz- Quelle est la meilleur manière de terminer une Milonga ? Choisissez :
a) Les pieds douloureux après avoir tant dansé
b) A la recherche d’une « after » pour continuer.
c) En allant prendre un petit déjeuner.
d) Avec quelqu’un
e) Autre, (précizez) :
en buvant du maté à l’aube au soleil de Buenos Aires pendant que la ville s’éveille.
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