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Entrevistita à Juan Ramos

By jpe 7 ans ago

Gz- Qu’est-ce qui vous fatigue dans le milieu du Tango ?
JR- Ce qui me fatigue dans le milieu du tango ce sont les stéréotypes liés au rôle que chacun doit occuper dans cet espace merveilleux qu’est le tango. Pour certains, il y a les danseurs d’un côté et les musiciens et chanteurs de l’autre. Alors que c’est tous ensemble que nous faisons le tango.
Par ailleurs, je n’aime pas non plus les gens qui disent tout savoir sur le tango et qui veulent dicter ce qu’est le vrai tango et ce qui ne l’est pas. Tout est tango, le mien, le tien, le nôtre.
Ce qui peut me déranger aussi c’est parfois qu’on oublie ce que racontent les tangos. S’il est vrai que le tango est une danse et une musique, il est en même temps une poétique. En Argentine et dans les pays hispanophones, on ne conçoit pas de séparer cette musique des histoires qui la font et nous font vibrer, « Cette pensée triste qui se danse ». Il faudrait se plonger un peu plus sur ce que raconte le tango.

Gz- Où et avec qui avez-vous découvert le Tango ?
JR- A la maison avec ma mère. J’ai été bercé par le tango depuis mon enfance.
Ma mère, grande fan de tango, écoutait et écoute encore du tango tout le temps, à la radio et aussi sur des disques. Elle l’écoute quand elle est contente et quand elle est triste aussi.
Les mercredis soir il y avait, à la maison, le rituel du tango. Elle regardait une émission mythique de télé qui s’appelait « Grandes valores del tango (Les grands valeurs du tango) ». Avec mes frères on disait « On ne peut pas regarder autre chose ». Il n’avait rien à faire, c’était la soirée tango.
Le tango est intimement lié à mon enfance.

Gz- Pour vous où se joue l’avenir du Tango ?
JR- Le tango est toujours en devenir. Son avenir se joue partout où il y a du tango. Dans les échanges, dans les partages. Dans la générosité de chacun et chacune qui apporte une nouvelle couleur, une nouvelle nuance à la palette incroyablement colorée du tango argentin. L’avenir du tango est en nous.

Gz- Un bon et un mauvais souvenir de Tango ?
JR- Un bon, le moment où j’ai découvert que j’aimais cette musique, que je pouvais la danser, que je pouvais la chanter, que les histoires qu’elle raconte parlaient de certains aspects de ma réalité.
Et aussi, bien sûr, les concerts. Chaque concert devient un souvenir agréable par la suite, ce moment de partage unique avec les autres : les musiciens, les danseurs, le public. Nous, tous ensemble dans le rituel de faire revivre à chaque fois la flamme impérissable du tango.
Je n’ai pas de mauvais souvenir avec le tango. Il m’accompagne depuis des années en faisant ressortir de moi les sentiments et les émotions que je n’arrive souvent pas à exprimer d’une autre manière.

Gz- 3 Tangos / 3 orchestres / 3 musiciens
JR-
3 tangos :
Nostalgias
Balada para un loco
Gricel

3 orchestres :
Troilo
Pugliese
Piazzolla

3 musiciens ;
Pour moi trois chanteurs ou quatre.
Carlos Gardel
Julio Sosa
El Polaco Goyeneche
Rubén Juarez

Gz- Quelle est la meilleur manière de terminer une Milonga ? Choisissez :

a) 
Les pieds douloureux après avoir tant dansé
b) A la recherche d’une « after » pour continuer.
c) En allant prendre un petit déjeuner.
d) Avec quelqu’un
e) Autre, (précizez) :

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